On dit souvent qu'un lieu a une âme et il en dit long sur ce que nous sommes. Une photographie de cet iceberg qu'est l'inconscient.
La projection de l'espace que nous investissons et la projection inconsciente de notre propre image que nous avons sur notre corps.
Chaque pièce a une fonction comme notre corps a une fonction vitale avec quelques critères qui nous permettent d'être en vie.
Se résume à manger, dormir, puis se laver, se reproduire.
Cette enveloppe qui nous protège et que l'on trouve derrière cette bâtisse à 4 murs.
Elle représente notre perception, nos sentiments, notre idéal.
Un intérieur vide comme on peut l'être sans famille sans absence de lien avec aucune perspective de construction d'avenir.
Une maison en désordre ne signifie pas être perturbé.
Elle peut-être juste un passage, une traversée sur une période de conflits internes.
De belles pièces pour les plus estimés, les ambitieux.
Une pièce chaleureuse définira le désir de vivre longtemps ensemble.
Meuble et déco reflète notre mémoire historique familiale, ces secrets, et nous renvoie à notre identité, l'estime de nous-même sur ce que nous possédons.
Une pièce envahie comme pour ralentir le temps pour nous empêcher de bouger pour remplir son intérieur comme l'enfant avec ses jouets qu'il aime.
Évidemment une maison rangée va permettre l'énergie de circuler pour gagner en temps et en sérénité.
Mais une maison vie et le bazar en fait partie.
À contrario le minimalisme la maniaquerie, l'obsession du rangement cache parfois un mal-être, voire des troubles du comportement, un besoin excessif de contrôler sa vie.
Quand on fait le tri c'est un petit peu mettre le nez dans le passé car chaque objet à son histoire.
Est-ce qu'on va garder le service de sa grand-mère, le ticket de bus du premier rendez-vous autant d'objets qui nous racontent une histoire dont on ne peut parfois se séparer.
Accueillir le changement sans pour cela oublier, mais avancer et laisser toute la place à la nouveauté.
Déménager est un processus qui souvent nous met face à la nostalgie.
On se sent étranger à ce nouveau chez soi.
On doit l'investir pour y mettre notre sel, notre odeur, nos ondes positives ou négatives.
Chacun à son rythme doit intégrer ce nouveau "moi".
On la rénove on la bricole on s'y enferme, on y reçoit.
Le salon est l'expression de soi là où on expose les photos de famille les créations artistiques des enfants les livres la musique...
La cuisine est un lieu d'oralité on s'y retrouve pour les repas on y discute, deviens le salon d'autrefois aménagée et équipée.
La chambre parentale à comme fonction le sommeil et la sexualité, un intime qu'on préserve là où on dépense le moins dans son investissement.
La salle de bain s'oriente sur soi et sur son narcissisme, au plaisir et à la sensualité.
On la découvre sur l'espace du couple et on l'a fait découvrir aisément à ceux qui veulent visiter la maison.
Le WC souvent banni mis à l'écart dans les jardins autrefois est un lieu où on affiche avec humour on assume on le personnalise. Le corps n'est plus tabou il s'expose dans un petit lieu où chacun peut s'exprimer, se détendre avec un livre, peut être le plaisir que Freud décrit dans le stade anale.
Sa situation nous donne l'illusion d'appartenir à une certaine caste.
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